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voulez-vous dînez avec moi, ce soir ?

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Message par Proserpine Lun 4 Mar - 17:47


voulez-vous dînez avec moi, ce soir ?
et on sait très bien qu'ils dîneront pas...

Du temps était passé depuis que Perry était tombé dans ce trou au fin fond de la forêt au nord de Bennington. Il avait bien essayé de rester raisonnable après ça, mais le journaliste étant un têtu, il avait de nouveau fait un petit tour à l’hôpital. Rien de grave, mais c’était juste cette foulure qui l’embêtait. Cette visite à l’hôpital, il s’en souviendra à vrai dire, car c’était le jour où la tempête était passée sur Bennington. Ils avaient été coincés à l’hôpital, mais l’avantage, c’est qu’il avait pu revoir le beau pompier qui l’avait sauvé du trou quelques jours auparavant. Depuis ce soir-là, le secouriste ne quittait plus ses esprits. Il pensait à lui très souvent et mourrait d’envie de le revoir, car ce n’était plus une surprise désormais, il lui plaisait beaucoup. Et si Perry avait visé juste, la réciproque était vraie. Il l’avait vu dans le regard du pompier ou même dans sa façon de lui parler. Tout ce qu’il voulait désormais c’était le revoir et de, pourquoi pas, l’inviter à dîner. Mais est-ce que c’était raisonnable ? Et pourquoi cela ne le serait pas ? Perry avait enchaîné les histoires qui s’étaient toutes soldées par des échecs -et des divorces- donc il n’y avait pas de raison que ce soit pareil ici, non ? Bon, il s’emballait sûrement vite, il fallait déjà qu’il l’invite à dîner pour voir ce que cela allait donner. Mais connaissant sa grande bouche, il allait partir dans des explications invraisemblables avant de bégayer et d’oublier ce pourquoi il était venu, c’était tout Perry ça. En espérant que le pompier devine ce qu’il avait en tête.

Le journaliste part donc pour la caserne, bien décidé à voir Elizio. Oui, parce qu’il a enfin pu mettre un nom sur un visage, c’était mieux pour l’inviter à dîner, non ? Il l’avait vu deux fois et il n’avait même pas pensé à lui demander son nom. Alors, après la tempête, il est allé traîner sur le site de la ville et notamment de la caserne pour voir s’il pouvait trouver quelque chose d’intéressant. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsque Perry tombe sur un calendrier pour le moins… intriguant. Certains pompiers s’étaient prêtés au jeu si vous voyez ce que je veux dire et pour dire vrai, depuis ce jour, le journaliste aime beaucoup beaucoup beaucoup le mois de juin. Et surtout, il sait que le beau pompier s’appelle Elizio. Arrivé devant la caserne, Perry s’arme de courage, prend un bloc de papier et un stylo et s’avance tranquillement vers l’entrée. Il allait déguiser cette approche en volonté d’interview, ça passerait mieux auprès de ses collègues et surtout de son supérieur, il ne pouvait décemment pas dire qu’il venait pour inviter son subordonné au restaurant. « Hm.. Bonjour, je viens voir Elizio… est-ce qu’il est ici ? » Le chef de la caserne -selon ce qu’il peut voir sur son uniforme- le dévisage un moment, les bras croisés. « Et qui le demande ? » « Je suis journaliste, je souhaite faire un reportage sur l’un de vos hommes et le pompier Esposito semble être une bonne recrue… » Le chef des pompiers hausse les épaules et décroise les bras. « En effet ! Vous le trouverez par là-bas, il est en train de s’entraîner. » Perry le remercie d’un hochement de tête essayant de se grandir un peu quand on voit la carrure du pompier, mais à côté, il est un peu ridicule.

Le brun s’avance vers la direction que le chef lui a indiqué et peu à peu, il entend des bruits secs, répétitifs. Perry fronce légèrement les sourcils avant de le voir. Elizio. Ce type voulait sa mort ou bien ? Pour le moment, il ne le voyait que de dos -et grâce à Dieu, c’est pas grave du tout !- alors qu’il est en train de taper sur un sac. En plein effort le pompier donc… Comment voulez-vous qu’il trouve le courage de l’inviter à dîner maintenant ? Pourtant le journaliste continue d’avancer, comme attiré par ce qu’il voyait -attiré tout court, on va pas se mentir. Il finit par passer la tête dans l’encadrure de la porte de la salle vitrée et se racle la gorge une fois. Puis une deuxième fois.  « Elizio ? » Bon y a mieux comme approche, mais c’est tout ce qui sort de sa bouche pour le moment, à défaut de bave hein…
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Proserpine

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Message par Proserpine Lun 4 Mar - 17:48


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et on sait très bien qu'ils dîneront pas...

La tempête était passée comme elle était venue, enfin presque, dans le sens où elle était repartie quasiment aussi vite qu'elle n'était arrivée. Et c'était tant mieux, parce que plusieurs jours avec de telles chutes de neige et de vents, ça annonçait le chaos total. Car même s'ils étaient en principe en mesure d'en venir à bout, c'était toujours compliqué de prévoir avec exactitude ce qui allait se passer, vu que d'une tempête à l'autre, ça n'était jamais le même scénario qui se déroulait. Une fois c'était un transformateur qui sautait, une fois c'était une grange qui s'envolait et les débris s'éparpillaient partout blessant des gens, parfois c'était le poids de la neige qui faisait s'effondrer le toit du supermarché... Bref, Elizio n'en était pas à sa première tempête de neige depuis son arrivée ici mais celle-là avait été une sacrée, il devait bien l'admettre. Surtout que comme toujours, comme un "bonheur" n'arrive jamais seul, ça n'était pas qu'à l'hôpital que cette dernière avait fait de bons dégâts. Mais en tout cas, elle était à présent bel et bien derrière eux et il espérait sincèrement qu'il n'y en aurait plus une si intense dans les semaines à venir, jusqu'à ce que le printemps reprenne ses droits quoi.

Le quotidien avait repris son cours normal du coup, les interventions ne se faisaient plus par des températures bien négatives et il fallait trouver de quoi occuper ses journées quand il n'y en avait pas. Heureusement que de ce côté là, quand on est pompier, il y a pour ainsi dire toujours de quoi faire. Du nettoyage ou du rangement pour commencer, après tout la caserne ne s'entretenait pas toute seule -même si ça serait bien pratique- et encore moins les véhicules qu'il fallait inspecter après chaque sortie. Mais comme pour ça, tout était déjà en ordre, repli vers la seconde solution la plus répandue: le sport. Bien entendu qu'ils avaient leur propre salle ici, plus commode pour tous les gars -et les filles hein, c'était façon de parler- de pouvoir s'entrainer ici plutôt que de devoir aller dans une salle. Et voilà donc comment Elizio passait son temps pour le moment. Il avait passer un pantalon de jogging et un marcel noirs, une paire de gants et hop, direction le sac de sable. Renforcement musculaire en même temps que du cardio. Un bon exercice combinant aussi ses réflexes et sa coordination. Tous des éléments importants pour un pompier, bien entendu, puis surtout, ça défoulait bien. Pas qu'il ait réellement besoin de se défouler à proprement parler. Rien ne lui courait sur le cerveau ces derniers temps. Enfin pas rien exactement, disons plutôt que c'était quelqu'un qui occupait ses pensées, et de façon assez persistante d'ailleurs. Et c'est donc bien pour ça qu'il apprécie de pouvoir se vider la tête un petit moment, histoire de ne pas sourire comme un idiot en permanence.

Sauf que, s'il espérait pouvoir se le sortir de l'esprit, ce cher journaliste, c'était quelque peu mal barré, comme qui dirait, puisque le voilà qui débarquait à la caserne, à sa recherche justement. Une fois sa localisation obtenue grâce au capitaine, ce dernier arrivait à la salle, Lizio lui faisant en effet dos pour le moment, continuant de frapper son sac... Jusqu'à ce qu'il entende son prénom dit par cette voix là et là, il s'arrête aussitôt. « Ne me dites pas que vous êtes encore blessé suite à une de vos expéditions ou va réellement falloir vous prévoir une carte de fidélité, Matheson.» Lui n'avait pas eu besoin de faire de recherches, il avait vu son nom sur le formulaire d'admission à l'hôpital (bah quoi, ça aide d'avoir des contacts autant les faire jouer, pas vrai ?). Réalisant que son commentaire pouvait être mal interprété, il sourit et approche vers Perry, s'essuyant le front du revers de son gant avant de se pencher sur le banc juste à côté pour attraper sa gourde. « Bonjour Perry. Qu'est-ce qui vous amène ? » le questionne-t-il tout en portant la gourde à sa bouche pour boire. Bah autant demander nan ? Parce qu'après tout, il n'était venu jusqu'ici juste pour faire coucou, donc autant savoir directement pourquoi il était là et s'il pouvait l'aider en quelque chose, avec grand plaisir on s'en doute...
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Proserpine

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Message par Proserpine Lun 4 Mar - 17:48


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et on sait très bien qu'ils dîneront pas...

Perry ne sait pas trop pourquoi il avait décidé de déguiser cette demande à sortir en interview. Bon, si, pour entrer dans la caserne, dans un premier temps, déjà. Mais après ? Il ne voulait pas mentir au pompier, il valait mieux que ça, évidemment. Pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher de douter sur ses propres chances. Et s’il avait imaginé tout cela ? Non, impossible. Il avait vu son regard, son sourire aussi, s’il n’avait pas été intéressé, jamais il n’aurait fait ce qu’il avait fait le jour où il l’a sorti de ce trou. Alors, oui, il avait fait son job, mais le journaliste avait senti autre chose. Il avait pensé, au départ, qu’il s’agissait juste du contre-coup et du fait qu’il ait été sauvé par un beau pompier. Comme lorsque certaines patientes font un transfert sur leur psy, vous voyez le genre ? Mais Perry n’arrivait pas à se le sortir de la tête, le pompier et le fait que son fils connaisse le milieu n’arrangeait rien puisqu’il en entendait parler très souvent. Donc, oui, Perry se transformait en suricate dès qu’il entendait le mot ‘pompier’, à relever la tête et à chercher partout autour de lui, un uniforme, voir mieux, un certain Elizio dedans.

Voilà pourquoi il a décidé de l’inviter à dîner, parce qu’il voulait savoir, déjà, s’il avait une chance. Mais surtout, pour essayer de faire tomber le latin de son piédestal et d’arrêter de l’idéaliser, c’était un homme comme un autre, non ? Et rien de mieux que de le voir en dehors de son travail pour découvrir ce qui se cachait derrière cet uniforme. Cela ne changeait rien au fait qu’il craignait un refus, on ne va pas se mentir. L’écrivain était charmant, ça il le savait -il a été marié trois fois après tout- mais la différence d’âge était réelle et peut-être que le pompier Esposito n’avait pas envie de s’enticher d’un vieillard. Bon d’accord, c’est exagéré, Perry était loin d’être un vieillard, mais son fils avait son âge, ou presque, donc cela pouvait être gênant. Lui assumait parfaitement cette attirance qu’il avait pour lui et c’est ce qui le motive à aller le voir à la caserne. Et il n’est pas déçu. Oh ça non. Notamment, lorsqu’il voit, au loin, Elizio s’entraîner. Il ravale un petit sourire avant de venir le déranger, pénétrant dans la pièce alors que son prénom franchit ses lèvres, pour la première fois. Et certainement pas la dernière.

Perry se mord les lèvres lorsqu’il entend sa réflexion avant d’esquisser un sourire. Il est vrai qu’ils s’étaient revus quelques secondes à l’hôpital, lorsqu’il s’était de nouveau fait mal à la jambe. Mais cette fois, il venait sur ses deux pieds, sans aucun boitement et aucune douleur. Il rit doucement, secouant la tête en levant les mains brièvement. « Aucune blessure cette fois, je vous assure ! Par contre, je dis pas non à la carte de fidélité… » Bah quoi, si cela pouvait lui donner un quelconque avantage, il fallait être fou pour refuser. Et c’est à ce moment-là que le cerveau du journaliste décide de faire un petit reboot system. Error 404, littéralement. C’était à se demander si Elizio le faisait exprès, mais on allait lui laisser le bénéfice du doute. Non mais comprenez le ! Le voir qui s’essuie le front de cette manière avant de pencher devant le banc et boire un coup, avec quelques gouttes qui s’échappent et viennent couler le long de son cou… Alors, oui, Perry est aux abonnés absents pendant un moment, la bouche légèrement entrouverte avant de revenir brusquement à lui, encore confus. « Je… » Mais oui Perry, pourquoi es-tu venu ici ? « Je… » Attendez, il a vraiment prononcé son prénom, là ? Son cerveau avait fini de redémarrer et était passé en mode ‘fangirling’, il fallait qu’il agisse et vite. C’est alors qu’il se rappelle qu’il avait un bloc et un stylo entre les mains. La fameuse excuse pour accéder à Elizio, vous vous rappelez ? « Une interview… Je me disais que ce serait intéressant d’interroger un pompier de la ville et c’est tombé sur vous, c’est fou le hasard ! » dit-il en riant nerveusement. Oh Perry… mais qu’est-ce que tu as fait ? Lui qui ne voulait pas dissimuler une invitation à dîner derrière un prétexte à deux balles, bah, c’était raté.
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